Conception de perceptions visuelles reposant sur des nanostructures à fort indice : ou comment créer de nouvelles apparences avec la physique des métasurfaces désordonnées (UNSEEN).
La nature offre de belles apparences produites par l'interaction de la lumière avec des nanostructures. Il suffit de penser à l’iridescence des fines couches de mélanosomes des ailes de papillon ou du plumage des oiseaux. En laboratoire, les scientifiques peuvent imaginer et élaborer des systèmes introuvables dans la nature. Ainsi, qu'elles soient désordonnées ou minutieusement organisées, les métasurfaces composées d’ensembles de nanorésonateurs offrent de nombreux degrés de liberté. Ceux-ci sont étudiés à trois échelles différentes. À l'échelle nanométrique, une multitude de formes et matériaux d’indice élevé peut être utilisée pour contrôler les résonances des méta-atomes. À l'échelle de la longueur d'onde, les nanorésonances peuvent être enrichies par hybridation de modes. À l’échelle méso, une combinaison d'interactions électromagnétiques à courte et longue portée produit des interférences compliquées. Cette physique riche est absente des morphologies naturelles à faible indice. Dès lors, on est en droit de se demander si elle peut offrir des apparences visuelles inédites. C’est l’ambition du projet UNSEEN qui pourrait avoir des retombées dans de nombreux domaines comme par exemple les revêtements pour les beaux-arts et arts appliqués.